Titre : | Le beau livre de la Terre : De la formation du système solaire à nos jours | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Wever, Patrick de ; Buoncristiani, Jean-François ; Brasier,Laurent | Editeur : | Paris : Dunod | Année de publication : | 2014 | Importance : | 413 p. | Présentation : | ill. en coul., couv. ill en coul. | Format : | 22 cm. | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-10-075435-9 | Note générale : | La couv. porte en plus : "de la formation du système solaire à nos jours" | Langues : | Français (fre) | Mots-clés : | terre origines origines de la vie histoire. | Résumé : | L'histoire de la Terre n'est pas celle d'un long fleuve tranquille régulièrement ponctuée de phénomènes. Au contraire, «L'histoire géologique est comme la vie d'un soldat : de longues périodes d'ennui et de courtes périodes de terreur» a bien résumé le géologue britannique Derek V. Ager (1980). Dans l'enregistrement géologique, l'action continue des forces de la nature ne laisse, ni plus ni moins, de vestiges identifiables que ne l'a fait la vie courante des Hommes dans les couches archéologiques. Beaucoup de traces (pistes ou squelettes) n'ont été fossilisées qu'à la suite d'événements violents et subits. Sans ruptures, sans catastrophes, il n'y aurait pas de chronologie et le passé resterait indéchiffrable. C'est parce qu'il y eut l'éruption du Vésuve et le drame de Pompéi-Herculanum que la vie des romains nous est si bien connue. Heureusement pour la science, la nature n'a jamais manqué de barbares !
L'histoire de la Terre est celle d'un temps passé, qu'il nous faut donc recomposer à partir des éléments conservés ; fossiles, indicateurs chimiques, structures. L'accumulation des indices que nous livrent les roches, dont l'interprétation peut varier au cours du temps en fonction des connaissances et des outils disponibles, permet de reconstituer des environnements passés en des lieux précis. Leur juxtaposition spatiale offre un paysage plus général d'une région, d'un continent. Leur succession temporelle offre une histoire, une évolution des paysages, des climats, des mondes marin et terrestre, des organismes vivants.
Pour se retrouver dans ce temps immense, inhumain avec ses centaines de millions d'années, les géologues ont utilisé des couches de références, avec leur contenu en fossiles repères. Ces niveaux ont servi d'étalons pour établir une succession, une échelle des temps géologiques que la communauté internationale a adoptée afin de disposer d'un langage commun.
Ils se sont d'abord intéressés à l'empilement des couches et à leurs relations (recoupements...) et à leur contenu. Ils ont ainsi établi une échelle relative : avant/après. On savait déterminer une succession de phénomènes mais on ne savait toujours pas quelles étaient les durées impliquées. Il restait difficile, voire impossible, de comprendre les processus en jeu. Ce n'est qu'au XXe siècle, après la découverte de la radioactivité, qu'est mise au point une méthode qui donne accès à des âges chiffrés. Dès lors, la dynamique des phénomènes devient accessible. Et des calculs sont possibles : à la démarche historique s'ajoute celle de la physique. C'est toutefois la compréhension du principe de la dérive des continents par Wegener, puis de la tectonique des plaques, qui va véritablement permettre de comprendre comment la planète fonctionne : le mouvement des continents lié aux changements climatiques, aux révolutions que connaît le monde vivant, à la hauteur du niveau marin... L'histoire de la Terre est aussi celle de la vie. La publication de De l'origine des espèces au moyen de la sélection naturelle de Charles Darwin a ainsi offert un nouveau paradigme, complété et affiné par la génétique et les développements de la biologie moléculaire. Tous ces éléments ont permis à l'Homme de se repositionner : il n'est plus désormais l'accomplissement ultime de la nature, mais un élément parmi d'autres dans le concert de la vie. Si l'histoire de la Terre était une journée de 24 h 00, celle de la lignée humaine ne concernerait que les toutes dernières minutes...
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Le beau livre de la Terre : De la formation du système solaire à nos jours [texte imprimé] / Wever, Patrick de ; Buoncristiani, Jean-François ; Brasier,Laurent . - Paris : Dunod, 2014 . - 413 p. : ill. en coul., couv. ill en coul. ; 22 cm. ISBN : 978-2-10-075435-9 La couv. porte en plus : "de la formation du système solaire à nos jours" Langues : Français ( fre) Mots-clés : | terre origines origines de la vie histoire. | Résumé : | L'histoire de la Terre n'est pas celle d'un long fleuve tranquille régulièrement ponctuée de phénomènes. Au contraire, «L'histoire géologique est comme la vie d'un soldat : de longues périodes d'ennui et de courtes périodes de terreur» a bien résumé le géologue britannique Derek V. Ager (1980). Dans l'enregistrement géologique, l'action continue des forces de la nature ne laisse, ni plus ni moins, de vestiges identifiables que ne l'a fait la vie courante des Hommes dans les couches archéologiques. Beaucoup de traces (pistes ou squelettes) n'ont été fossilisées qu'à la suite d'événements violents et subits. Sans ruptures, sans catastrophes, il n'y aurait pas de chronologie et le passé resterait indéchiffrable. C'est parce qu'il y eut l'éruption du Vésuve et le drame de Pompéi-Herculanum que la vie des romains nous est si bien connue. Heureusement pour la science, la nature n'a jamais manqué de barbares !
L'histoire de la Terre est celle d'un temps passé, qu'il nous faut donc recomposer à partir des éléments conservés ; fossiles, indicateurs chimiques, structures. L'accumulation des indices que nous livrent les roches, dont l'interprétation peut varier au cours du temps en fonction des connaissances et des outils disponibles, permet de reconstituer des environnements passés en des lieux précis. Leur juxtaposition spatiale offre un paysage plus général d'une région, d'un continent. Leur succession temporelle offre une histoire, une évolution des paysages, des climats, des mondes marin et terrestre, des organismes vivants.
Pour se retrouver dans ce temps immense, inhumain avec ses centaines de millions d'années, les géologues ont utilisé des couches de références, avec leur contenu en fossiles repères. Ces niveaux ont servi d'étalons pour établir une succession, une échelle des temps géologiques que la communauté internationale a adoptée afin de disposer d'un langage commun.
Ils se sont d'abord intéressés à l'empilement des couches et à leurs relations (recoupements...) et à leur contenu. Ils ont ainsi établi une échelle relative : avant/après. On savait déterminer une succession de phénomènes mais on ne savait toujours pas quelles étaient les durées impliquées. Il restait difficile, voire impossible, de comprendre les processus en jeu. Ce n'est qu'au XXe siècle, après la découverte de la radioactivité, qu'est mise au point une méthode qui donne accès à des âges chiffrés. Dès lors, la dynamique des phénomènes devient accessible. Et des calculs sont possibles : à la démarche historique s'ajoute celle de la physique. C'est toutefois la compréhension du principe de la dérive des continents par Wegener, puis de la tectonique des plaques, qui va véritablement permettre de comprendre comment la planète fonctionne : le mouvement des continents lié aux changements climatiques, aux révolutions que connaît le monde vivant, à la hauteur du niveau marin... L'histoire de la Terre est aussi celle de la vie. La publication de De l'origine des espèces au moyen de la sélection naturelle de Charles Darwin a ainsi offert un nouveau paradigme, complété et affiné par la génétique et les développements de la biologie moléculaire. Tous ces éléments ont permis à l'Homme de se repositionner : il n'est plus désormais l'accomplissement ultime de la nature, mais un élément parmi d'autres dans le concert de la vie. Si l'histoire de la Terre était une journée de 24 h 00, celle de la lignée humaine ne concernerait que les toutes dernières minutes...
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