Titre : | Le Grand atlas de l'histoire mondiale | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Geoffrey Barraclough, Auteur | Editeur : | Paris : A. Michel | Année de publication : | 1979 | Importance : | 375p | Présentation : | ill | Format : | 37 x 24 cm | Langues : | Français (fre) | Résumé : | Pendant des années, l'édition française n'a pas produit un seul atlas historique, et voici que paraissent coup sur coup l'Atlas historique édité par Larousse sous la direction de Georges Duby, et le Grand Atlas de l'histoire mondiale préfacé par Emmanuel Le Roy Ladurie. Ce dernier est une adaptation du Times atlas of world history paru en 1978. Il contient peu de différences avec la version anglaise, deux chapitres en fin de volume : « Un regard sur le monde actuel », « Un regard sur la France ». Les cartes sont identiques, les couleurs étant légèrement plus foncées sur l'édition française. Les textes sont un peu différents, afin d'éviter un démarquage maladroit.
Les éditeurs insistent lourdement sur l'originalité de la « cartographie dynamique » du volume, annonçant que « grâce à un ordinateur, l'Illustromat, il a été possible de rendre en trois dimensions les images à deux dimensions ». Voilà qui est bien présomptueux et point du tout évident. Il y a, certes, des trouvailles heureuses, par exemple la cartographie de la « guerre froide » entre États-Unis et URSS centrée autour du pôle nord. Mais combien de cartes spectaculaires, à la présentation originale, voire excentrique, sans que cela apporte quoi que ce soit pour une lecture, une compréhension nouvelle de l'histoire ! On trouve ainsi aux pages 87 et 131 des cartes amusantes de l'Italie et de l'Inde, montrant les deux péninsules écrasées par les chaînes alpine et himalayenne, mais qui ont le grave défaut d'escamoter les reliefs des Apennins, des Ghats et du Deccan. Que nous apprend de plus la carte de la page 217, avec une Italie orientée grosso-modo est-ouest
Une comparaison entre l'Atlas historique de chez Larousse et ce Grand Atlas de l'histoire mondiale est tentante. Nettement moins cher, le premier est aussi plus petit de format : 29 x 23 cm contre 36 x 26 cm. Les deux volumes ont des conceptions très différentes. Le Grand Atlas privilégie l'histoire mondiale, classant les cartes dans l'ordre chronologique. Par contre, l'Atlas historique Larousse préfère une présentation par continent, puis par pays. Si l'on s'efforce d'établir une comparaison par périodes, on découvre que pour la préhistoire le Grand Atlas est beaucoup plus développé. Pour l'Antiquité, le Grand Atlas insiste sur les grands mouvements tandis que l'Atlas historique est plus précis et surtout beaucoup plus détaillé pour l'Empire romain. Il serait trop long d'étudier en détail les deux atlas. Ils sont profondément différents dans leurs conceptions et leur présentation, chacun ayant ses qualités et ses défauts. A la limite, on ne peut que conseiller à ceux qui aiment les beaux atlas l'achat des deux à la fois. Une critique cependant en ce qui concerne la conservation des ouvrages : bien que plus petit, l'Atlas historique Larousse bénéficie d'une solide reliure en pleine toile, alors que le Grand atlas possède un emboîtage tape-à -l'œil tout blanc, mais qui ne résiste pas à quelques manipulations. Il est affligeant, je dirais même scandaleux, qu'un éditeur publie un ouvrage aussi coûteux dans un emboîtage aussi médiocre, qui condamne rapidement ce livre de prix à la destruction. |
Le Grand atlas de l'histoire mondiale [texte imprimé] / Geoffrey Barraclough, Auteur . - Paris : A. Michel, 1979 . - 375p : ill ; 37 x 24 cm. Langues : Français ( fre) Résumé : | Pendant des années, l'édition française n'a pas produit un seul atlas historique, et voici que paraissent coup sur coup l'Atlas historique édité par Larousse sous la direction de Georges Duby, et le Grand Atlas de l'histoire mondiale préfacé par Emmanuel Le Roy Ladurie. Ce dernier est une adaptation du Times atlas of world history paru en 1978. Il contient peu de différences avec la version anglaise, deux chapitres en fin de volume : « Un regard sur le monde actuel », « Un regard sur la France ». Les cartes sont identiques, les couleurs étant légèrement plus foncées sur l'édition française. Les textes sont un peu différents, afin d'éviter un démarquage maladroit.
Les éditeurs insistent lourdement sur l'originalité de la « cartographie dynamique » du volume, annonçant que « grâce à un ordinateur, l'Illustromat, il a été possible de rendre en trois dimensions les images à deux dimensions ». Voilà qui est bien présomptueux et point du tout évident. Il y a, certes, des trouvailles heureuses, par exemple la cartographie de la « guerre froide » entre États-Unis et URSS centrée autour du pôle nord. Mais combien de cartes spectaculaires, à la présentation originale, voire excentrique, sans que cela apporte quoi que ce soit pour une lecture, une compréhension nouvelle de l'histoire ! On trouve ainsi aux pages 87 et 131 des cartes amusantes de l'Italie et de l'Inde, montrant les deux péninsules écrasées par les chaînes alpine et himalayenne, mais qui ont le grave défaut d'escamoter les reliefs des Apennins, des Ghats et du Deccan. Que nous apprend de plus la carte de la page 217, avec une Italie orientée grosso-modo est-ouest
Une comparaison entre l'Atlas historique de chez Larousse et ce Grand Atlas de l'histoire mondiale est tentante. Nettement moins cher, le premier est aussi plus petit de format : 29 x 23 cm contre 36 x 26 cm. Les deux volumes ont des conceptions très différentes. Le Grand Atlas privilégie l'histoire mondiale, classant les cartes dans l'ordre chronologique. Par contre, l'Atlas historique Larousse préfère une présentation par continent, puis par pays. Si l'on s'efforce d'établir une comparaison par périodes, on découvre que pour la préhistoire le Grand Atlas est beaucoup plus développé. Pour l'Antiquité, le Grand Atlas insiste sur les grands mouvements tandis que l'Atlas historique est plus précis et surtout beaucoup plus détaillé pour l'Empire romain. Il serait trop long d'étudier en détail les deux atlas. Ils sont profondément différents dans leurs conceptions et leur présentation, chacun ayant ses qualités et ses défauts. A la limite, on ne peut que conseiller à ceux qui aiment les beaux atlas l'achat des deux à la fois. Une critique cependant en ce qui concerne la conservation des ouvrages : bien que plus petit, l'Atlas historique Larousse bénéficie d'une solide reliure en pleine toile, alors que le Grand atlas possède un emboîtage tape-à -l'œil tout blanc, mais qui ne résiste pas à quelques manipulations. Il est affligeant, je dirais même scandaleux, qu'un éditeur publie un ouvrage aussi coûteux dans un emboîtage aussi médiocre, qui condamne rapidement ce livre de prix à la destruction. |
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