Titre : | Aux marges de la régle : essai sur les ordres d'architecture à la renaissance | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Yves Pauwels, Auteur | Editeur : | Sprimont (Belgique) : Mardaga | Année de publication : | 2008 | Collection : | Architecture | Importance : | 191p | Présentation : | ill.; | Format : | 24*17cm | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-87009-996-4 | Langues : | Français (fre) | Mots-clés : | ordres d'architecture | Résumé : | Comment créer des formes nouvelles dans un système a priori clos par des règles de grammaire clairement définies ? Celui des ordres d'architecture, créé à Rome autour des années 1500, se veut une synthèse de l'analyse du texte de Vitruve et de l'examen des ruines antiques ; il ne laisse apparemment aucune place à l'innovation formelle. Mais, dans son imprécision, le texte antique peut être interprété ; dans leur diversité, les ruines offrent des modèles qui échappent au classement raisonné des théories.
Si les trois ordres grecs, dorique, ionique et corinthien, fournissent le pivot naturel de la grammaire et le fondement de la rhétorique, des formes périphériques apparaissent aux marges du vitruvianisme, qui peine à les intégrer : ordres toscan, attique, italique ou latin sont autant de formes qui, bien qu'elles échappent à la perfection de l'idée de l'architecture, acquièrent au cours des XVe et XVIe siècle une valeur esthétique. Mineures, hybrides, monstrueuses parfois, elles suscitent l'intérêt des plus inventifs des architectes, Michel-Ange ou Philibert De l'Orme, dont elles stimulent l'imagination. Le « composé » devient l'ordre de la création ; mieux, dépassant le caractère naturel que le vitruvianisme attribue aux trois ordres centraux, il porte l'acte créateur à un niveau supranaturel, qui en fait l'ordre du Sublime, celui du triomphe du Prince et de la gloire de Dieu, qui ne sauraient se satisfaire de créations essentiellement humaines - et du reste païennes. Mais c'est aussi l'ordre des nations, celui que les Romains ont utilisé pour manifester leur supériorité sur le reste du monde, et celui que Français ou Espagnols tentent de dessiner pour revendiquer à leur tour la suprématie. |
Aux marges de la régle : essai sur les ordres d'architecture à la renaissance [texte imprimé] / Yves Pauwels, Auteur . - Sprimont (Belgique) : Mardaga, 2008 . - 191p : ill.; ; 24*17cm. - ( Architecture) . ISBN : 978-2-87009-996-4 Langues : Français ( fre) Mots-clés : | ordres d'architecture | Résumé : | Comment créer des formes nouvelles dans un système a priori clos par des règles de grammaire clairement définies ? Celui des ordres d'architecture, créé à Rome autour des années 1500, se veut une synthèse de l'analyse du texte de Vitruve et de l'examen des ruines antiques ; il ne laisse apparemment aucune place à l'innovation formelle. Mais, dans son imprécision, le texte antique peut être interprété ; dans leur diversité, les ruines offrent des modèles qui échappent au classement raisonné des théories.
Si les trois ordres grecs, dorique, ionique et corinthien, fournissent le pivot naturel de la grammaire et le fondement de la rhétorique, des formes périphériques apparaissent aux marges du vitruvianisme, qui peine à les intégrer : ordres toscan, attique, italique ou latin sont autant de formes qui, bien qu'elles échappent à la perfection de l'idée de l'architecture, acquièrent au cours des XVe et XVIe siècle une valeur esthétique. Mineures, hybrides, monstrueuses parfois, elles suscitent l'intérêt des plus inventifs des architectes, Michel-Ange ou Philibert De l'Orme, dont elles stimulent l'imagination. Le « composé » devient l'ordre de la création ; mieux, dépassant le caractère naturel que le vitruvianisme attribue aux trois ordres centraux, il porte l'acte créateur à un niveau supranaturel, qui en fait l'ordre du Sublime, celui du triomphe du Prince et de la gloire de Dieu, qui ne sauraient se satisfaire de créations essentiellement humaines - et du reste païennes. Mais c'est aussi l'ordre des nations, celui que les Romains ont utilisé pour manifester leur supériorité sur le reste du monde, et celui que Français ou Espagnols tentent de dessiner pour revendiquer à leur tour la suprématie. |
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